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?️30 CAMERAS DE SURVEILLANCE SUPPLÉMENTAIRES À NANTES : 600 000€

novembre 9, 2021

– Les priorités de la mairie –

Nantes, métropole socialiste. Les élus décident de truffer la ville de caméras de surveillance. Notre ville compte à présent 138 caméras de surveillance qui quadrillent l’espace public. Et 30 nouvelles caméras sont actuellement implantée. L’occasion de regarder les priorités économiques de la ville.

« Une caméra coûte en moyenne 20 000 € environ, dispositif de fixation inclus » explique le quotidien Ouest-France. Mais ce n’est pas tout : « le coût sera plus important si l’implantation s’avère complexe. Certains mâts ayant été attaqués ou dégradés, la Ville doit les équiper de protections qui coûtent de plus en plus cher ». Des protections pour des caméras de surveillance sensées protéger la population. Vertigineux. Autrement dit, à plus de 20 000€ pièce en moyenne, la nouvelle flopée de 30 caméras coûtera, minimum, 600 000 €.

Mais la facture n’est toujours pas complète ! Les images sont traitées dans un « centre de supervision urbaine ». Une quinzaine d’agents y scrutent 24H sur 24 et 7 jours sur 7 les images filmées à Nantes, Saint-Herblain, Rezé et Vertou. Ce centre a couté à lui seul 3 millions d’euros, et représente une dépense de 800 000 euros annuels pour le fonctionnement.

Et tout ça pour quoi ? Pour quel résultat ? « Nombre d’enquêtes aboutissent par l’exploitation des caméras de surveillance » se vante un policier auprès de Ouest-France. Pas les enquêtes sur les agressions d’extrême droite ou les violences policières en tout cas.

Par contre, le quotidien évoque le cas d’un manifestant contre le Pass Sanitaire arrêté pour … « outrage au drapeau » cet été. Le drapeau d’un manifestant d’extrême droite avait été jeté au sol, et les agents avaient épluché les images de vidéosurveillance pour le retrouver. Une affaire décisive, qui valait bien une telle débauche de moyens. « Restons modestes et mesurés. Nous n’aspirons pas à surveiller nos concitoyens sur l’espace public mais à les protéger » explique Pascal Bolo, responsable de la Métropole. Sauf que la plupart des procédures engagées contre des manifestants ces dernières années se font avec l’usage de ces caméras. Mater l’opposition, ça n’a pas de prix.

Et pendant que la ville dépense des millions pour la surveillance, il n’y a pas d’argent pour loger les personnes sans-toit à l’approche de l’hiver. Décidément, c’est beau une ville de gauche.


Source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-le-cout-des-cameras-de-videoprotection-ca-vaut-le-coup-fe5d3746-2a95-11ec-bb25-d46a1755b908