Nantes Révoltée

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BLOCAGE DU PÉAGE D’ANCENIS CE DIMANCHE

mai 17, 2021

Action contre la réforme de l’assurance chômage et contre Macron et son monde

Des occupant.es des théâtres de la région, des gilets jaunes d’Ancenis et d’autres personnes se sont mobilisées hier en bloquant le péage de l’autoroute A11.

Cette action bien ficelée a été une réussite, avec distribution de tracts et passage d’une caisse de soutien, malgré la forte présence policière.
Après quelques heures sympathiques, les groupes se sont dispersés pour rejoindre leurs véhicules et ont été suivis par des voitures de la gendarmerie. Quelques menaces du type «Vous êtes plus de six sur la voie publique, on va vous faire un contrôle d’identité» ont été proférées, mais les personnes mobilisées ne se sont pas laissées intimider.

Cette réforme vient réduire le montant des indemnisations ARE (allocations de retour à l’emploi). Jusqu’ici, le calcul se basait sur le salaire touché par nombre de jour travaillés. La réforme impose de prendre en compte également les périodes non-travaillées : de façon mathématique, le salaire journalier de référence (SJR), qui est un des éléments déterminant le montant des allocations, s’effondre.
D’autre part, la période prise en compte pour avoir droit aux ARE change. Jusque-là, il fallait avoir cotisé 4 mois sur les 28 derniers mois. Avec la réforme, il faudra avoir cotisé 6 mois sur les 24 derniers mois.

Ainsi, pour des centaines de milliers de personnes, les pertes d’allocations seront énormes, et notamment pour les plus précaires : celles et ceux qui enchaînent des contrats avec des jours de creux, celles et ceux qui sont à temps partiel (dont 80 % de femmes) vont voir leurs allocations fortement diminuer. Et le coût de la vie ne diminue pas.
Les indemnisations chômage sont un droit, et non un profit. Mais actuellement, ce sont les riches qui font des profits. Cette réforme est ainsi une cruelle injustice en ces temps de crise sanitaire, culturelle et économique.

Depuis les théâtres occupés, chez les gilets jaunes, dans les collectifs de précaires, dans tout ce que le pays compte de révolté.es, il n’est pas envisageable de laisser passer cette réforme sans rien dire. Contre Macron et son monde : bloquons !

Merci à Thomas Streetphoto pour ses images et son récit.