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ETATS-UNIS/FRANCE : LA POLICE MUTILE

juin 2, 2020

Les mêmes blessures de Minneapolis aux banlieues et manifestations françaises

Les images de l’insurrection qui secoue les Etats-Unis impressionnent, mais on parle moins de la répression qui frappe les manifestants dans tout le pays.

  • • Une photojournaliste de Minneapolis, Linda Tirado, a reçu une balle en caoutchouc tirée par la police en pleine tête. Les médecins ont tenté de la soigner en urgence, mais ils n’ont pas pu sauver son œil. Elle est maintenant aveugle d’un œil.
  • • A Dallas, un jeune homme nommé Brandon a perdu son œil, et la moitié de son visage est cassé par un tir de la police.
  • • Une jeune femme a reçu une balle en caoutchouc dans le front lors d’une manif, causant un grand trou, elle raconte : « je protestais ce soir. Je filmais tout quand j’ai été touché par une balle en caoutchouc. »

Les exemples sont très nombreux d’impacts à la tête par ces munitions ces derniers jours, dans les villes américaines. Ces blessures rappellent forcément les mutilations causées par la police en France. Pour cause, ce sont les mêmes armes. Une correspondante de presse française aux USA, Agnès Vahramian a ramassé une de ces balles. De couleur orange, la munition est quasiment identique à celles tirées par la police française. D’autres balles en caoutchouc ramassées dans la ville de Denver sont exactement les mêmes modèle, en plastique noir et dur de 40mm, que celles tirées en France par les LBD.

Nous vivons une forme de guerre civile globale. Les soulèvements se multiplient, et les gouvernants répondent pas une guerre contre leurs propres populations, en utilisant les mêmes armes, la même répression, les mêmes logiques de terreur. Aujourd’hui, on peut retrouver des mutilations identiques causées par la police du Chili qu’en France sur un habitant de banlieue ou une manifestante Gilet Jaune, ou par un escadron américain sur un adolescent des rues de Minneapolis.

Face à cette internationale de la terreur, une internationale de la révolte ?